Est-ce que l’endométriose a un impact sur la fertilité ?

Quand on a de l’endométriose, une des première chose qui vient en tête est l’infertilité. En effet, infertilité et endométriose sont deux mots souvent associés. Ce qui fait que l’infertilité est l’une des plus grandes peur chez les femmes qui veulent un enfant et qui sont touchées par l’endométriose. En cause, une croyance bien ancrée comme quoi l’endométriose rend infertile.

Voici quelques chiffres pour regarder la situation différemment.

  • Dans 50 % des difficultés à concevoir un enfant, l’infertilité vient de l’homme !
  • 30 à 40 % des femmes touchées par l’endométriose sont stériles, ce qui veut dire que 60 à 70 % des femmes ont un enfant malgré l’endométriose !

Ces chiffres montrent bien que endométriose n’est pas synonyme d’infertilité.

Que faire de la peur de ne pas être fertile à cause de l’endométriose ?

Il est bien normal d’avoir cette peur, elle est tellement véhiculée. Mais le plus important est de faire quelque chose de cette peur. Comme toutes les émotions, la peur a son utilité. Elle n’est pas là pour nous embêter, elle est un véritable signal du corps et cette émotion a une fonction bien précise. Il s’agit de regarder cette peur est de voir ce qu’elle a à nous apprendre de la situation et ce qu’elle a à nous apprendre de nous. Le rôle de la peur est de nous pousser à nous informer, à réfléchir, à anticiper, à nous préparer. Parfait, cela tombe bien car un projet bébé, c’est tout à fait ça : il se prépare ! 

L’approche naturopathique recommande de préparer son projet bébé au moins 6 mois avant la conception, l’idéal étant même 6 mois. Pourquoi autant de temps en amont ? Pour avoir le temps de prendre soin de l’organisme de la femme avant qu’il accueille un autre être vivant, pour mettre toutes les chances de son côté pour avoir une belle grossesse et un bébé en bonne santé.

Dans le cadre d’un projet bébé, la question de l’arrêt de la pilule pour l’endométriose et la peur du retour des douleurs a aussi sa place. C’est tout à fait normal, personne n’a envie d’avoir mal ! Je vous invite à jeter un œil à cet article.

Comment envisager une conception naturelle en cas d’endométriose ?

En cas d’endométriose, il est important de vérifier qu’il n’y a pas d’obstacle à une conception naturelle. Le suivi avec son gynécologue a toute son importance. Plusieurs choses peuvent être vérifiées sur le plan fonctionnel :

  • Est-ce que les trompes sont bien fonctionnelles ? Les spermatozoïdes pourront ils bien monter dans les trompes ? L’œuf fécondé pourra t-il bien redescendre dans l’utérus ?
  • N’y a t il pas de trop gros kystes à l’ovaire pouvant freiner la libération de l’ovocyte ?
  • L’ovulation a t elle bien lieu à chaque cycle et quand ?
  • etc.

La personne qui vous suit sur le plan médical pourra vous renseigner. Posez lui toutes vos questions !

Un projet bébé se prépare de plusieurs manières pour favoriser sa fertilité en cas d’endométriose

Comme je disais plus haut, il est recommandé de préparer la conception en amont. Voici quelques pistes.

Réduire l’inflammation

Pour commencer, il s’agit de venir réduire l’inflammation liée à l’endométriose. L’inflammation c’est la bête noire de l’endométriose. Encore plus dans le cadre d’un projet bébé. Pourquoi ? Parce que l’inflammation peut freiner l’ovulation. Sans ovulation, il ne peut pas y avoir de fécondation.

L’alimentation a toute son importance. Elle va permettre de ne pas entretenir l’inflammation en apportant tous les nutriments nécessaires à contre balancé l’inflammation. L’alimentation va également favoriser la fertilité en donnant au corps tous les nutriments dont il a besoin pour lancer le processus d’ovulation.

Réduire son niveau de stress et réguler ses émotions

Je fais référence ici notre hygiène émotionnelle. Se pencher sur ses émotions et apprendre à mieux les vivre pour réduire son niveau de stress est une des clés pour préparer son projet bébé. Cette hygiène va être hyper importante parce l’état émotionnel et le niveau de stress impacte les sécrétions hormonales de la deuxième phase du cycle. En deuxième partie de cycle, après l’ovulation, c’est la progestérone qui est sécrétée. On l’appelle aussi l’hormone de la fécondité. Elle qui nourrit l’endomètre et prépare l’utérus à une grossesse. Le problème est que la progestérone est concurrencée par le cortisol, l’hormone du stress. Elles sont concurrentes car ces deux hormones sont toutes les deux fabriquées à partir de la même matière première : le cholestérol. De manière très vulgarisée, cela veut dire qu’un niveau de stress élevé généré par des émotions difficiles va d’abord favoriser la production et sécrétion de cortisol plutôt que celle de progestérone. Le corps a sa priorité à lui : sa « survie » grâce au cortisol en délaissant la priorité de la femme et du coupe : le mode « bébé ».

Prendre des compléments alimentaires

Il est intéressant de faire appel à une supplémentation pour optimiser la fertilité. 

Beaucoup de professionnels de santé recommandent de prendre de la vitamine B9, aussi appelé acide folique, 3 mois avant de démarrer un projet bébé. Cela est préconisé pour éviter une malformation du tube neural du bébé (Spina bifida).

La vitamine D a aussi sa place pour favoriser la minéralisation du squelette du bébé. Il est toutefois préférable de vérifier son taux de vitamine D par une analyse sanguine avant de démarrer une supplémentation pour ne pas être surdosage.

Pratique une cure en phase de pré-conception

Pour favoriser un projet bébé, il me semble important de venir nettoyer le corps afin d’optimiser son fonctionnement naturel. Un nettoyage selon les principes de la naturopathie revient à pratiquer une cure. Elle peut être réalisée avec des plantes, de l’argile ou par la pratique de jeûnes ou monodiètes. Ces cures permettent au corps de se débarrasser de déchets inutiles et accumulés dans l’organisme. Elles doivent toujours être encadrées par un professionnel pour être faite dans les règles de l’art et ne pas être contre-productive.

Pour conclure

L’endométriose ne rime pas avec infertilité. L’endométriose pousse davantage les femmes à préparer un projet bébé. La peur que ça soit compliqué est un moteur et non un frein à un projet bébé. Un moteur pour revoir et adapter son alimentation pour favoriser la conception. Mais aussi pour travailler sur ses émotions et son stress. Et enfin pour prendre soin de son corps avant de lancer une conception. Et si jamais ce projet tardait à se concrétiser, il sera important de vérifier avec son médecin que tout est bien fonctionnel du coté de l’homme comme de la femme.

De nombreuses femmes ont eu des enfants naturellement malgré l’endométriose, alors ne la laissez pas vous faire peur ou vous freiner dans votre projet. 

Aline Demolin

J’accompagne les femmes à retrouver douceur et vitalité au fil de leur cycle

Si tu sens que tu as besoin d’être accompagnée dans ce projet, je suis là pour te guider dans l’alimentation que tu peux mettre en place, te donner des outils pour gérer tes émotions et t’apprendre à réaliser des cures.

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